Hier soir je me suis pris ce qu’on appelle communément une claque cinématographique.
J’avais vu quelques affiches du film Paris, Texas un peu partout dans le métro, qui est actuellement rediffusé dans quelques salles parisiennes (la liste ici). J’ai eu envie de le regarder à la maison. J’ai déserté les salles de ciné depuis qu’on a viré la télé pour installer un vidéo projecteur. Ce truc a complètement changé nos vies, et je rattrape petit à petit ma culture cinématographique qui était proche de zéro… (si si je vous assure !).
Paris, Texas est un film sorti dans les salles en 1984. Il est vintage comme il faut, et concentre tout ce que j’aime des road movies à l’américaine : des personnages écorchés par la vie, la quête d’identité, la fascination de l’amérique. Le tout accompagné par une bande-originale magnifique signée Ry Coder, qui n’est pas sans rappeler celle de True Detective. D’ailleurs si vous avez aimé True Detective, je vous conseille vraiment de regarder Paris, Texas. On y retrouve un peu le côté contemplatif, mélancolique et mystérieux de la série.
Je ne vais pas vous raconter toute l’histoire du film mais elle est assez simple. Un homme du nom de Travis marche seul dans le désert. Il semble complètement abimé par la vie, et n’a pas donné signe de vie depuis 4 ans. Recueilli par un médecin alors qu’il est inconscient, son frère fait alors le trajet pour le retrouver et l’aider à retrouver le droit chemin de sa vie. On apprend par la suite que Travis est papa d’un petit garçon de 8 ans, qu’il a eu à l’époque avec Jane, une femme très jeune et magnifique. Ensemble, avec son fils, ils vont partir à la recherche de cette femme qu’ils n’ont pas revue depuis plusieurs annnées…
Le film est vraiment génial, quelques longueurs toutefois mais qui se font vite oublier par des plans sublimes et une photographie incroyable. Personnellement, je ne m’ennuie jamais devant les road-movies de ce type, même s’ils sont lents. Ils me forcent à me poser et vivre au même rythme le temps de deux heures et cela fait du bien.
Je retiens surtout cette scène magnifique durant laquelle on voit apparaître Jane pour la première fois, magistralement interprétée par Nastassja Kinski (sex-symbol de l’époque et maintenant je comprends pourquoi !!). Elle arbore un carré blond à la couleur et à la longueur parfaite. Elle dégage une sensualité sans pareil qui me donnerait presque envie de foncer chez le coiffeur alors que j’ai décidé de laisser repousser mes cheveux.
Enfin, pour la petite anecdote, si vous aimez le groupe Texas porté par Sharleen Spiteri, sachez que le nom du groupe a été choisi en hommage au film Paris, Texas. D’ailleurs, l’intro de « I don’t want lover » qui fut leur premier tube, reprend dès l’intro les slides de guitare de Ry Cooder qui ont fait la musique du film. Je ne suis sans doute pas objective car j’adore ce groupe (vu en concert il y a quelques mois au Zénith, Sharleen défonce tout) mais j’ai trouvé que c’était un très beau clin d’oeil à ce film magnifique.
Paris, Texas, un film de Wilm Wenders (palme d’or au festival de Cannes en 1984) Actuellement diffusé dans quelques salles à Paris. La liste est à retrouver ici )

