J’entends souvent mon fils dire à ses copains « c’est pas grave », « ma maman elle dit que c’est pas grave ». Pour n’importe qui, cette phrase serait sans doute anodine, mais pour moi c’est une petite victoire.
Depuis que Martin est né (il y a presque 5 ans) je pense que j’ai parfois un peu foiré dans mon rôle de maman. J’ai mis du temps à l’apprivoiser et à sentir que mes sentiments prenaient le dessus sur mes angoisses (dont la plus terrible était à l’époque de ne pas me sentir légitime et surtout, de faire moins bien que les autres). Je n’ai pas très envie de revenir là dessus, je ne ressens plus le besoin de me justifier. La culpabilité s’est peu à peu envolée au fur et à mesure que mon fils a grandi (et mon coeur aussi).
Mais il y a une chose à laquelle je fais très attention tous les jours : celle de ne pas lui transmettre mes angoisses.
Vous commencez à bien me connaître, j’ai un côté très perfectionniste qui génère chez moi beaucoup d’anxiété (mais je vais bien, merci^^). L’anxiété, c’est une plaie au quotidien. On vit avec la peur constante d’un danger imminent, comme si quelque chose de grave allait nous tomber sur le coin du nez. C’est aussi l’anxiété (parfois sournoise) qui génère les phobies (souvent, la phobie née d’une angoisse de mort inconsciente qui vient se fixer sur un objet ou un élément – par exemple les araignées). Heureusement, il existe des moyens de canaliser l’anxiété (et je ne parle pas des médicaments) mais cela s’apprend, il faut faire un très long travail sur soi-même. Un travail qui commence par accepter de se confronter à ses peurs et à se remettre en question. C’est à dire arrêter de croire que la terre entière est responsable de nos malheurs.
Moi, je crois que je commence peu à peu à m’en sortir. Je n’ai pas honte d’en parler, je sais que chacun de nous porte sa croix et se bat contre ses propres démons. Je le sais parce que j’aime enfoncer des portes ouvertes et que très souvent, j’ose aborder des questions aussi personnelles et intimes que celles du stress, des angoisses et parfois même de la dépression (j’y suis très sensible et repère assez vite les signes). Ces derniers temps, j’ai remarqué qu’il y avait moins de tabou autour de ces sujets. Sans doute parce que le « burn-out » est le fléau de notre époque et que malheureusement, ce genre de discussion est devenu tristement banal. On n’hésite plus à en parler aussi bien avec nos proches qu’avec des inconnus. D’ailleurs, en ce moment, avec mes amies, on parle beaucoup de la pression que l’on subit au quotidien, nous les femmes. Vous avez bien lu, j’ai dit « nous les femmes ». Je ne dis pas que les hommes ne sont pas concernés (je connais peu de monde, hommes ou femmes qui ne se sentent pas sous pression aujourd’hui) mais je crois quand même que la société est un peu plus exigeante avec nous. Les femmes n’ont pas le droit à l’erreur, on les attend au tournant sur tous les tableaux. Je n’ai pas pour intention de développer le sujet davantage mais je vous invite à (re)lire cet excellent article du Figaro Madame qui a beaucoup circulé sur la toile ces dernières semaines.
Pendant longtemps, je n’ai pas osé dire que je ne me sentais pas assez forte pour faire ceci ou cela. Avouer ses faiblesses, reconnaître qu’on ne se sent pas toujours bien dans ses pompes, c’est un peu donner le bâton pour se faire battre. Certains peuvent en profiter pour vous juger, vous blesser, vous manipuler… Mais ça, vous voyez, je n’en suis plus si sûre. Je crois que quand même, les choses commencent à changer et qu’aujourd’hui on craint moins d’être jugé parce qu’on a osé exprimer ses doutes, ses angoisses ou son mal être. Et je m’en réjouis car je suis persuadée que le fait d’en parler à coeur ouvert, c’est déjà un premier pas pour se sentir mieux soi-même et pouvoir commencer à aider les autres.
Je ne sais plus trop où je voulais en venir, comme à chaque fois, je finis par m’égarer (je crois qu’il va falloir que je revienne un peu plus souvent sur ce blog). Ah si, ça me revient : Je mets un point d’honneur à protéger mon fils de tous ces trucs qui me bouffent de l’intérieur et je crois que je m’en sors pas trop mal. Disons que quand je le vois rire, se donner à fond dans tout ce qu’il entreprend et surtout, être capable d’apaiser ses camarades à grands coups de « c’est pas grave », je me dis qu’au moins j’aurais réussi quelque chose (je suis le positivisme né^^).
Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai tellement bataillé contre mes principes et mon désir de perfection (avec plus ou moins de succès, mais certaines choses restent fortement ancrées en nous) que je ne supporte plus que l’on fasse un flan pour pas grand-chose. Je ne supporte plus que l’on puisse avoir des principes (ça ne sert à rien les principes, ça pourrit l’existence) la maniaquerie, les conflits… Ne pensez pas que je suis en train de vous faire une leçon de savoir-vivre. Je ne suis pas sereine pour autant, je pense que je ne le serai jamais. Entre nous, comment rester zen face à l’avenir, quand des milliers d’opprimés sont prêts à se noyer tous les jours pour sauver leur peau et celle de leur famille ? Si je n’ai pas attendu ce drame pour commencer à relativiser de mes tracas au quotidien, moi petite française privilégiée, j’aime à penser qu’en dehors de la santé (la nôtre et celle de nos proches), la violence, la guerre, la misère et tout ce qu’il y a de plus horrible ou nous rapproche de la mort : il n’y a rien de grave.
Si Maurice Chevalier était encore de ce monde il chanterait : « dans la vie faut pas s’en faire, moi je ne m’en fais pas. Ces petites misères seront passagères, ça s’arrangera… » 🎶🎤🎶 »
Ginylle
Je me sens très proche de toi, et une fois encore, que de similitudes ! J’aurai pu écrire ces mots (enfin, pas vraiment, puisque je n’écris pas ^^), jusqu’au « c’est pas grave » que ma fille de 3 ans et demi utilise à son tour régulièrement (et surtout quand je la gronde d’ailleurs, me rappelant à quel point je prône le positivisme habituellement. Un « c’est pas grave, maman »…et tout conflit est désamorcé ^^). Douce soirée !
Anne
Ginyllec’est vrai que les enfants savent comment nous amadouer 🙂 Ahah ! Merci pour ton commentaire (et pardon pour le retard de ma réponse !!)
Anne
GinylleC’est vrai que les enfants savent comment nous amadouer^^Merci pour ton commentaire (et pardon pour le retard de ma réponse !)
voguidorr
C’est tellement vrai, et tellement difficile à la fois. Il faut savoir prendre du recul et je crois que c’est ce qu’il y a de plus difficile…
Merci pour cet article.
madamezazaofmars
Ton article me fais penser a la chanson d’Alain Chamfort, souris puisque c’est grave, parce que peu de chose le sont vraiment, même si tout n’est pas toujours facile. On est là, debout, au milieu de ceux qu’on aime, et ça ça vaut tout l’or du monde
Cristina
Tu as tellement raison, mais je pense qu’il est difficile d’arriver à se délivrer de ce sentiment de culpabilité et d’angoisse permanentes quand on est perfectionnistes comme toi. Tu as le courage d’en parler , de faire un travail sur toi et d’admettre les faiblesses que tu as jugées être les tiennes, good job, j’ai envie de dire. Grosses bises. (Il faut que j’arrive à suivre ce mantra aussi en ce moment, cela ne peut que m’aider à relativiser).
Melle Blanche
Notre fille nous demande assez souvent « c’est grave ça ou pas ».
Bizarrement dans ces cas là, c’est jamais grave. Par contre quand on lui dit qu’une situation est grave, elle nous rétorque que non.
Le chemin est encore long …
Le simple point
Je le dis souvent, la vie est belle et ne mérite pas que l’on se prenne la tête pour des bétises. J’ai eu la chance de rencontrer une femme exceptionnelle, au grand cœur, qui est atteinte de la terrible sclérose en plaque, elle m’a appris une chose, qu’elle me répétait sans cesse :
« A day without smile is a wasted day » !
La vie est trop courte pour se soucier ! Souriez, vivez et ne vous en faites pas, tout va toujours bien, au final.
Merci pour ce billet, qui m’a rapellé que ma vie était belle et que j’avais la chance de n’avoir aucun soucis ! Bravo
Misstsouko
Merci pour ce texte. L’hypersensible en moi s’y reconnaît avec en prime un sentiment d’imposture mais je me soigne..
Une petite astuce pour voir la vie en rose: écrire le soir 3 kifs survenus dans la journée ça fait vraiment du bien vive le positivisme!
Belle soirée
PS: Je ne suis pas encore maman et j’angoisse déjà de ne pas être à la hauteur c’est normal docteur ?
Carnet d'Efie
Je me reconnais dans tes mots/maux aujourd’hui. Je suis quelqu’un de très angoissée aussi, avec un léger (mais bien présent) manque de confiance en soi et en l’autre parfois.
C’est aussi le mal de notre société, c’est pour ça qu’il est si difficile de se sortir de cet état.
Mais en parlant, en écrivant, en partageant avec les autres, on arrive à se sentir moins seul et à trouver des réponses et des solutions ensemble 😉
Belle journée.
lily
Ici je dit toujours « tout problème a une solution » et « rien est grave ». J’en ai vu des vertes et des pas mûres et pourtant tous ses petits soucis se sont résolus et ont disparus.
Corinne (Couleur Café)
Je crois me lire ! Je suis comme toi, anxieuse, angoissée, et tous les jours, je me bats pour ne pas les transmettre à mes enfants. Et « ce n’est pas grave » a remplacé depuis quelques mois aux « attention, tu vas tomber », « mets ton pull tu vas avoir froid » et autres trucs dont les enfants se passent volontiers car il mieux qu’il les découvrent par eux-mêmes.
lexou
On ne s’en rend pas toujours compte, le quotidien nous agace parfois, il suffit de pas grand chose certains jours, mais ici, depuis que j’ai vécu la maladie de papa, l’hôpital, la chimiothérapie, les soins palliatifs, entendu ce que j’ai entendu, vécu ce que j’ai vécu avec ma famille, plus rien ou presque n’est grave et je le répète chaque jour à la maison.
Caroline
Mon fils est un peu plus vieux que Martin. Il a adopté aussi cette philosophie : rien n’est vraiment grave, il y a toujours plus grave. Je l’admire en silence, parce que ma perception (involontaire & incontrôlable) des choses est différente. Je suis une hyper angoissée, une hyper perfectionniste et face aux nombreux problèmes de la vie, je perds souvent pied. Ton article m’a percuté, je dois travailler sur moi-même et trouver des solutions pour voir la vie avec plus de légèreté. Merci Anne
Clyne
Ça me fait plaisir de te voir écrire tout cela. C’est un long chemin mais tu as réellement évolué alors que c’est un « travail » de chaque jour alors tu peux vraiment être fière de toi et profiter de la vie de manière un peu plus sereine 😉
La fille de l'encre
Mon fils a toujours a la bouche en ce moment « y’à pas mort d’homme ».
Il a tendance, le bougre, a s’en servir dès qu’il traîne ou refuse de ranger sa chambre 🙂
Au fond, il a raison. Moi, ce ne sont pas mes angoisses qui m’ont fait avancer sur ce chemin du lâcher prise mais un deuil très douloureux, qui m’a fait ouvrir les yeux. Comme toi, j’ai du mal à supporter les complaintes du quotidien.
sysyinthecity
c’est drôle, c’est souvent ma réponse « ce n’est pas grave » 🙂
Angéla
Ce que tu décris me parle beaucoup et en ce moment j’essaie doucement d’apprendre à ne pas m’en faire. J’ai toujours était trés perfectionniste et jusqu’à ce que je devienne maman, j’avais des résultats ! Depuis que ma fille est née, je cours après la perfection sans pouvoir l’atteindre et ça me bouffe : être une mère parfaite, habillée comme styliste dans un 36, avoir une maison nickel et décorée comme un magasine, être une bonne compagne attentionnée, et surtout être efficace dans mon travail et me donner à fond (je suis profession libérale et je bosse seule).. et là depuis quelques semaines je me rends compte que je coule doucement.. et que mes angoisses rejaillissent sur ma fille. Apprendre à lâcher prise après 34 ans de contrôle freak, ce sera mon défi pour cette année, ça tombe bien, c’est bientot mon anniversaire : peut être enfin l’âge de raison.
Sinon l’adore ton blog et il me parle de plus en plus et j’apprécie aussi les échanges sur twitter que nous pouvons avoir : voir une mère et une femme qui doute c’est rassurant et ça permet de se serrer les coudes.. même si on ne se connait pas..
Dollyjessy
J’adore ton article, il résume parfaitement ce que je pense sur le fait de parler de soi comme ça sur un site internet. Et tu le fais si bien que c’est un plaisir à lire, tes digressions sont agréables et justifiées. Le sujet des angoisses transmises aux enfants m’intéresse aussi beaucoup, tu l’abordes très bien. Bref, AMEN ^^
Keju
Ton article me touche. Je suis très anxieuse depuis que je suis toute petite. Mais depuis que j’ai perdu mon papa d’un cancer et maintenant que je suis aide soignante dans un hôpital, je me rends compte que petit à petit, je guéris. Comme tu le dis si bien, je me dis aussi qu’à part la maladie ou la perte d’un être cher rien n’est grave.
J’essaie surtout de ne pas transmettre mon anxiété à mes enfants au quotidien mais je sais que cela restera en moi malgré tout. J’en suis consciente et je fais des progrès alors je me dis que c’est déjà un grand pas !
Lili
Je n’ai pas (encore) d’enfant mais te comprends : si j’entendais le (potentiel) mien dire « c’est pas grave », ce serait aussi une belle victoire ! 🙂
Julie ♥ Adore (@julie_adore)
As-tu lu Flow numéro 2 qui parle justement du courage d’avouer sa vulnérabilité ?
😉
Tu es sur la bonne voie ! 🙂
Virginie B / Fais-toi la Belle
bon sens que tu as raison… et tu verras à 40 ans on apprend à dire non, à mieux lâcher prise, à mieux cerner ses priorités… encore, encore et encore !…en tous les cas bravo !
Marie Kléber
C’est étrange, mais quand j’entends mon fils dire ces mots là, je me dis moi aussi que j’ai pas mal progressé. Les angoisses de maman, de ne pas être à la hauteur, j’ai connu moi aussi. Aujourd’hui, on a moins peur de partager nos faiblesses, nos doutes, nos angoisses. Et on trouve toujours quelqu’un qui vit la même chose, qui connait les mêmes moments de solitude. En partageant ce qui nous rend vulnérable, on se donne une chance d’aller de l’avant, de changer de vie.
Bravo à toi et continue sur ta lancée!
Cha
Très chouette article, en effet vraiment dans l’air du temps. Les maux du XXIème siècle sont très cérébraux ! Personne n’est parfait, mais tout le monde peut s’améliorer du coup. Perso je ne suis pas une anxieuse, je vois toujours le verre à moitié plein. Mais je supporte également de moins en moins les gens qui se plaignent tout le temps, quelle perte de temps. Ils veulent se faire plaindre, c’est une sorte d’appel au secours selon moi, mais c’est parasitaire. L’effet miroir est néfaste.
En revanche ce sur quoi je dois travailler c’est mon stress (souvent lié au manque de temps) que je communique à ma poupée de 3 ans. Elle aussi me rassure parfois en me disant que ce n’est pas grave mais il faut qd même parfois poser des limites. Même s’il n’y a pas « mort d’homme » comme disait un autre commentaire, il y a qd même cette notion de bien ou de mal à inculquer.
La sagesse s’acquiert avec le temps, ça ne serai pas drôle si nous étions parfaites ! Les erreurs ou les épreuves font avancer.
A bientôt Anne.
Zout
Un très bel article qui résonne en moi en ce moment <3 je vote aussi pour que tu viennes ici (beaucoup!) plus souvent! Bisous <3
Sandrine Mon carnet déco
Cet article me parle vraiment beaucoup… J’ai vécu un burn out en fin d’année dernière, mais qui couvait depuis deux ans… enfin bref… Et maintenant que je sort la tête de l’eau, mon comportement, et ma vision de moi même ont vraiment changé… Comme tu le dis, énormément de choses qui me posaient soucis auparavant, me semble désormais: »pas grave! » on revoit ses priorité, et ce que l’on veut pour ses enfants (j’en ai 3)…
J’en ai écris un billet, si ça t’intéresse, pour exprimer ce que je ressentais… http://www.mon-carnet-deco.com/la-quete-de-la-perfection-ou-le-burn-out
Et comme tu dis, il est heureusement plus facile d’en parler sans être jugé….
Bonne journée à toi!
La Perchée
Hello Anne ! Hé bien je profite de cet article pour te dire que je te trouve depuis quelques mois bien plus épanouie (en tout cas de façon plus visible), on sent effectivement que tu te « laches » un peu côté perfectionnisme, c’est chouette je trouve !
Ma devise dans la vie c’est « ça iraaaaa ! » donc je suis à 100% d’accord avec ce que tu racontes.
Nathalie, L'heure d'été
Oh…
Touchée en plein cœur. Quelle jolie lecture.
Cette question très sensible résonne tant en moi… Je ne sais pas si je parviendrais à trouver les mots comme tu l’as si bien fait dans ce billet. Mais, Anne, si tu savais combien je me retrouve dans ce que tu évoques ici…
Voilà… Je n’arrive pas à en dire plus. Je t’envoie juste des <3 <3 <3 .
Bises !
MissBrownie
Depuis que mes devises sont « Hakuna matata » et « Dans la vie faut pas s’en faire », j’ai l’impression d’être un peu trop j’m’en foutiste … Mais je suis plus heureuse comme ça.
Laure
Piquée au vif!!!!!…. Ces meme mots que j’entends dans la bouche de mon fils de 3 ans et de mi toute la journée et me font sourire…. Voici ce qui m’a tout d’abord interpellé dans ton post, et tellement de similarité de pensée, cela me réconforte.
MamaFunky
Coucou Anne !
Alors déjà bravo pour ton article. Et merci d’écrire ces mots qui finalement sont les mots-maux de plein d’entre nous. Ce sont les miens aussi.
Je suis une angoissée-stressée-perfectionniste. Tout ça à la fois.
Je me bats au quotidien pour essayer de ne pas le faire peser sur mon entourage et ma famille. Même si ce n’est pas évident. Quand une crise d’angoisse me prend, je peux être en boucle pendant des jours sans arriver en m’en détacher.
Ca m’est arrivé il y a encore peu de temps.
Pourtant j’ai connu des événements qui m’ont fait relativiser sur la vie et les problèmes qu’on peut rencontrer. J’arrive à relativiser à certains moments. Tandis qu’à d’autres moments c’est plus fort que moi et je n’y arrive pas. J’ai encore du boulot à faire sur moi, mais je vois déjà un petit résultat. Et mes enfants m’y aident chaque jour.
sophie
A lire ton article et tous ces messages, il semble qu’on soit plusieurs à se battre contre les même démons: anxiété, perfectionnisme…moi aussi je fais tout pour ne pas transmettre mes angoisses à mes enfants. Pour le moment, ça marche, ils sont plutôt cool et heureux. Ils n’ont pas non plus cet horrible sentiment d’illégitimité qu’il m’arrive encore de ressentir. Brrr…
Crilinne
Au fil des années (+50 ans) je positive de plus en plus et » rien de grave » est mon quotidien ! Avec les années , les expériences au fil du temps on devient moins anxieuse et perfectionniste ! J’ai transmis le côté positif de la vie à mes 3 enfants !!!je fais du bénévolat dans un lycée pour handicapé . Je relativise beaucoup et apprécie la chance que j’ai d’avoir une famille en bonne santé ! Ton article est très écrit !
Malak
Ton article tombe à pic ! Après la journée que je viens de passer, ton titre et ton article me redonnent du baume au coeur 🙂
Je me reconnais à 450% dans ton article, c’est marrant. Les angoisses, le fait de toujours vouloir gérer à la perfection, et le fait d’en parler sans tabou, mais c’est moiiii !
J’ai d’ailleurs noté un truc, parce que tu en parles, des hommes: eh bien il y a beaucoup plus d’hommes angoissés qu’on ne pense. Je m’en suis rendue compte à force de parler librement de mes angoisses et de la façon dont j’ai appris à les gérer et à les accepter, il y a toujours un mec pour me prendre à part à un moment ou un autre, ou pour me demander timidement comment on fait. Et ça m’a toujours beaucoup touché. C’est aussi ça qui m’encourage à en parler: si ça peut aider certaines personnes, alors tant mieux.
Bref, je m’épanche ^^
Fanny
Je suis une angoissée depuis l’enfance, avec des maux de ventre horribles dès qu’un truc me contrarie. Ça fait un moment que je travaille sur moi (encore plus depuis mes soucis de santé) et l’hypnothérapie me fait beaucoup de bien. Je veux améliorer ce stress permanent avant d’avoir des enfants car comme toi, j’ai le souci de ne pas transmettre mes angoisses à ma progéniture (car c’est un peu ce qui se passe avec moi, je porte les angoisses familiales).
Je trouve la démarche très instructive même si parfois, je me dis « heureux les simples d’esprit » car je pense que c’est une forme d’intelligence qui nous amène à nous poser tant de questions existentielles.
Fanny
Bravo c’est vraiment une super chose d’avoir à la fois réussi à dépasser/gérer tes angoisses et surtout transmettre de la zénitnude à Martin.
Je fais partie d’une famille d’angoissés, mais vraiment. C’est un truc horrible contre lequel j’essaye justement de batailler (et de faire rendre compte à mes proches qu’ils angoissent pour RIEN). Difficile quand c’est quasi inscrit dans les gênes, mais je pense être en bonne voie, j’arrive à relativiser la plupart du temps… le plus dur étant ces fameuses journées où « rien ne va » et où je peux encore me laisser dépasser par ce sentiment.
Séverine
Whaou…. Que de similitudes…. Je suis tombée par hasard sur votre blog, en tapant « soin anti-âge et anti imperfections » sur mon moteur de recherche. Et là, des problèmes d’acné adulte, un petit garçon de 5 ans (le mien est né en octobre 2010) et une femme angoissée qui refuse de les transmettre à son fils et qui « lutte » contre une envie de tout contrôler….
Je suis passée par là et je me reconnais tellement…
Je vous souhaite une bonne continuation et merci pour ces billets si agréables à lire et ces photos si agréables à regarder…