Le soir où je suis allée voir "la Rafle" en avant-première, je suis rentrée chez moi bien secouée. J'avais presque réussi à retenir mes larmes, mais j'étais seule ce soir là et personne ne m'attendait à la maison pour me remonter le moral ni me faire oublier l'énorme sentiment de culpabilité que je ressentais. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. J'avais honte. Honte, parce que je ne savais pas vraiment ce qu'était "la rafle du vel' d'hiv'". A l'école, on nous récitait inlassablement la même p[...]